samedi 20 février 2010

Parenthèse: La Bretagne et la Neige

D'aucuns se sont sans doute bidonnés de savoir la France ainsi paralysée par 2 misérables centimètres de neige. Sarah et François ne se sont pas gênés pour trouver ça drôle non plus! Mais il n'y a pas eu à digresser longtemps pour comprendre le pourquoi du désarroi provoqué par ces chutes.

Premier point: les deux chute de neiges observées cette année à Nantes, de même que les fortes chutes de neige enregistrées plus au nord de la Bretagne, sont extrêmement rares. Même pour les deux petites averses à Nantes, les habitants affirment que c'est exceptionnel d'avoir de la neige deux fois en une année.

Second point: la conséquence la plus marquante d'une averse de neige à Nantes est la suivante: les gens arrivent au bureau avec deux, parfois trois heures de retard. Soit parce qu'ils ont été bloqués dans les bouchons où les voitures avancent micron par micron de peur de glisser, soit parce qu'ils sont partis de chez eux une fois que les bouchons se sont dissipés et que la neige est pratiquement fondue. L'autre conséquence est la hausse du chiffre d'affaires des garagistes et débosseleurs, quand les Français jugent que leur pare-choc est maintenant trop amoché pour avoir l'air d'un pare-choc, car c'est pratiquement la seule chose qui se produit sur les routes enneigées ici: des accrochages mineurs.

Donc, si on formule la proposition suivante: il neige en moyenne deux fois par année à Nantes et chaque fois les gens arrivent trois heures en retard au boulot, on déduit automatiquement que les gens 'perdent' six heures de boulot par année à cause de la neige, ponctuée d'une éventuelle petite bosse de plus sur leur voiture. De cette déduction, on peut sans doute évaluer un 'coût' pour la société d'une ou deux averses annuelles de neige et comparer ce coût à un investissement majeur de la part des municipalités dans des équipements de déneigement, et un autre de la part de la population entière pour éventuellement s'équiper de pneus d'hiver. Il ne faut pas la tête à Descartes (ils ne connaissent pas Papineau en France) pour se rendre compte que ça ne vaut pas la peine d'investir si gros pour le peu d'inconvénient occasionné...

Fin de la parenthèse.

1 commentaire:

  1. J'aime bien "la tête à Descartes"!
    La situation est similaire quand il neige à Vancouver... pas qu'il ait neigé cette année! Juste pour vous dire, on s'en va à Squamish faire de l'Escalade parce qu'il a fait beau et chaud toute la semaine. D'habitude on ne se risque pas avant le mois d'avril.... et encore!
    Bisous xxx

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